S’alimenter sainement

Les bienfaits de la nourriture biologique

Depuis un peu plus de vingt ans, les produits bio ont envahi nos supermarchés. En effet, nous pouvons désormais avoir à notre disposition de nombreux produits 100 % biologique. Mais ce sujet a encore certaines zones d’ombres, a commencé par le mode de culture proprement dite, jusqu’au mode d’alimentation.

L’agriculture biologique qu’est-ce que c’est ?

Le principe de l’agriculture biologique est très simple : toutes les cultures doivent être traitées sans aucun produit chimique de synthèse. Ici, il n’est donc plus question des pesticides, hormones, engrais, ou même insecticides. Les agriculteurs n’utilisent donc que des méthodes naturelles, comme le fait d’utiliser des insectes, les composts ou aussi les engrais verts. Le but étant avant tout de respecter et de protéger l’environnement tout en préservant les ressources naturelles.

Il faut savoir que ce qui s’appliquer pour la culture des fruits et légumes s’appliquent également pour l’élevage. Comme quoi, une viande dites « bio » a été prélevée d’un animal élevé des conditions respectant la vie animale. Le bétail peut par exemple avoir accès aux espaces verts leur étant dédiés (pâturages), et ont le droit à une nourriture saine comme les céréales bio ou les herbes.

Les labels qui attestent les produits bio

Notons que les produits sont attestés par de véritables labels. Il y a exactement deux labels principaux respectant un cahier de charge que l’Union européenne elle-même a édicté. Le premier a été créé en 1985 sous le nom de logo AB. Et en 2010 un nouveau logo fut créé : une feuille étoilée sur un fond vert. En parallèle avec ces deux labels, des organismes privés en ont également créé avec d’autres cahiers de charges tout autant scrupuleux que celui créé par l’Union européenne.

On retrouve par exemple le label « Demeter » qui va beaucoup plus loin que le label AB vu qu’il se tourne plus que l’agriculture biodynamique. Il y a aussi le label « N’ature et Progrès » qui, contrairement aux autres précédents ne demande pas à ses producteurs d’avoir une certification AB mais repose plutôt sur un système participatif de garantie que les consommateurs et les producteurs animent.

Pourquoi doit-on avantager la culture bio ?

Vous devez sûrement être nombreux à vous poser cette même question : la culture bio a-t-elle vraiment un intérêt pour nous ? La réponse est bien évidemment, oui ! Si comme nous venons de le voir, la culture biologique a un effet positif pour le sol et l’environnement, elle en a également sur notre santé. Sachez donc que si un cultivateur utilise des produits pour lutter contre les insectes, les fruits ou les légumes qu’il cultivera absorberont également ces produits ce qui ne sera pas forcément bénéfique pour vous. En effet, il ne faut pas nous mentir, la peau des légumes ou des fruits n’agiront pas comme un bouclier étanche qu’on n’aura qu’à laver à l’eau pour manger un produit sain.

Le problème étant qu’au fur et à mesure que l’on ingère de petites doses de ces produits toxiques, notre organisme finira par s’encrasser. D’ailleurs, il faut préciser que tous les produits chimiques (sans exception) détruisent la qualité nutritionnelle des aliments. Effectivement, la valeur des aliments ont énormément baissé au cours du siècle dernier. De ce fait, une pêche dans les années 50 contenait beaucoup plus de vitamine A qu’une pêche effectuée de nos jours.

Et pour finir, pour vous prouver que les produits chimiques utilisés par les agriculteurs ont des effets néfastes sur notre corps, n’oubliez pas que plusieurs agriculteurs ont dû faire face à des problèmes de santé assez grave vu qu’ils sont les premiers au contact de ces produits. Prenons juste pour exemple les cultivateurs de bananes aux Antilles chez lesquels les cancers de la prostate sont tout de même assez nombreux.

D’autres bonnes raisons qui poussent à choisir des produits bio

Antioxydants et aliments bio

Depuis peu, une hypothèse très intéressante sur la haute teneur en antioxydants des aliments biologiques a récemment été émise. Mis à part le fait qu’ils sont excellents pour la santé, une des fonctions les plus importantes des antioxydants reste la protection des plants des insectes ravageurs. Vu que les aliments bios ne sont pas aspergés de pesticides, d’autres scientifiques disent que ces aliments ont en quelque sorte été « forcés » de développer plus d’antioxydants afin de se protéger contre ces nuisances.

L’agriculture biologique respecte l’environnement

Adopter l’alimentation biologique reste un choix environnemental. En effet, ce type d’agriculture tend à respecter davantage les terres ainsi que leurs ressources. Si on le compare à l’agriculture traditionnelle, l’agriculture biologique pollue moins les eaux et les sols. Elle produit ainsi moins de gaz à effet de serre. Autant de bonnes raisons qui poussent à la production biologique.

Néanmoins, quand vous vous procurerez du bio, vous devez tout de même faire attention à l’emballage pour ne pas tomber dans les pièges des produits importés labellisés ‘bio’ mais qui, en réalité, ne le sont pas vraiment. D’où la nécessité de se procurer de produits bio issus du marché local.

Les 5 aliments qu’il faut manger bio

Comme on l’a dit précédemment, le mode d’alimentation bio devrait être priorisé étant donné qu’il procure plusieurs bienfaits à notre organisme. Toutefois, c’est vrai qu’adopter ce mode d’alimentation du jour au lendemain n’est pas aussi facile. Ainsi, pour commencer, sachez qu’il y a au moins cinq aliments qu’il faudrait consommer bio.

Le lait

Les animaux qui produisent du lait non-biologique sont principalement nourris avec des céréales et du fourrage contenant des débris de pesticides. Et vu que la plupart de ces animaux sont traités de manière régulière par antibiotiques pour prévenir les diverses maladies, les résidus de ces derniers atterrissent aussi dans le lait, et bien évidemment dans les produits laitiers aussi. De ce fait, les produits laitiers contiennent beaucoup plus de débris de pesticides que les produits végétaux. Par ailleurs, les débris d’hormones se retrouvent inévitablement dans le lait et les produits laitiers, ce qui est certainement une bonne raison pour changer son mode de vie en passant au bio.

Les pommes, les fraises, les pêches et les raisins

  • Les pommes : Ces fruits subissent au moins 36 traitements chimiques avant d’être vendus sur le marché s’ils ne sont pas bio. Et vu que la peau procure pas mal de bienfaits, ce serait du gâchis de la retirer non ? On sait par exemple qu’elle aide à prévenir les risques d’AVC et de cancer. Et même si vous enlever la peau, elle n’est pas assez épaisse pour empêcher les produits chimiques d’entrer dans la pomme proprement dite.
  • Les fraises : Les fraises sont également infestées par les produits chimiques. Plus de 70 % des barquettes de fraises non biologique que l’on trouve sur le marché contiennent des molécules capable de perturber le fonctionnement de notre organisme jusqu’à provoquer des cancers.
  • Les pêches : Très souvent, on retrouve de l’iprodione et du captane sur les pêches non bio. Ce sont deux polluants pouvant provoquer le cancer. D’ailleurs, il a été prouvé que 73 % des pêches dépassent de loin la limite de pesticides autorisées par l’Union européenne sur n’importe quel aliment.
  • Les raisins : Étant donné que les raisins sont des fruits très sensible aux attaques des champignons et des insectes il est normal qu’ils contiennent beaucoup de fongicides et de pesticide. Et pourtant c’est un fruit que l’on ne peut pas éplucher, il est vraiment important de les acheter bio. Il faut noter que ces substances peuvent bien évidemment être présentes dans le vin.

Les œufs

Le risque principal avec la consommation des œufs qui ne sont pas produits de l’agriculture biologique reste la contamination par la salmonelle. C’est une bactérie qu’on retrouve dans les déjections animales et qui peut provoquer une intoxication alimentaire qu’on appelle la salmonellose. Les poules issues de l’élevage bio c’est-à dire élevées en plein air enregistrent moins de risques de porter cette bactérie comparée aux autres poules issues de l’élevage intensif qui se développent dans des conditions sanitaires souvent lamentables. Heureusement, les Français privilégient la consommation des œufs bio.

Sinon, pour éviter de tomber sur le panneau et acheter des œufs qui ne sont pas bio, notez que les œufs qui sont mis en vente dans le commerce ont un code chiffré qui est généralement imprimé sur la coquille. Pour info, le code des œufs BIO commence par 0, celui des œufs de poules élevées en plein air commence par 1, celui des œufs de poules élevées au sol commence par 2, celui des œufs de poules élevées en cage commence par 3. 

Le bœuf et le poulet

Généralement, dans la viande en général et le bœuf en particulier, on peut retrouver des traces de résidus de pesticides et d’antibiotiques. On enregistre effectivement 14 fois plus de quantité de pesticide dans la viande de bœuf que dans les végétaux à cause du phénomène de biodiversité. Effectivement, pour assurer une meilleure résistance contre les maladies et un développement rapide, les systèmes d’élevages standards administrent aux vaches une certaine dose d’antibiotiques et d’hormones qui sont pour la plupart nocives pour la santé vu qu’ils constituent des perturbateurs.

Par contre, la viande de bœuf bio, malgré quelques euros de plus, reste nettement meilleure pour la santé vu que les animaux sont nourris avec plus d’attention et de soin. Il en est de même pour le poulet que pour le bœuf. En effet, les poulets qui proviennent de l’élevage conventionnel mangent des antibiotiques et des hormones qui sont par la suite stockées dans sa chair. Ce qui risque d’augmenter la résistance de leurs consommateurs aux antibiotiques.

Les légumes : salade, pomme de terre, poivron, concombre, épinards et céleri

  • La salade : la salade contient un fort taux de pesticides. En effet, les deux tiers des variétés de salades renferment des perturbateurs endocriniens tandis que 16 % d’entre elles contiennent des substances chimiques qui sont interdites en France.
  • Les pommes de terre : elles, renferment encore des pesticides qui s’élèvent à 81 % même après lavage et épluchage. De ce fait, méfiez-vous des idées reçues qui affirment que puisque la pomme de terre est enfouie dans le sol, elle est à l’abri des pesticides, cet aliment renferme une forte dose de pesticides. Effectivement, en agriculture conventionnelle, la pomme de terre est traitée par des fongicides, des herbicides et par des traitements chimiques qui stoppent leurs croissances après la récolte.
  • Le poivron : ça reste l’un des légumes les plus exposés aux pesticides durant sa croissance. En effet, sur les plis caractéristiques de ces aliments, on retrouve des recoins où les résidus chimiques risquent vraiment de s’accumuler. Pourtant, ce légume est consommé avec la peau.
  • Le céleri : c’est un légume qui est très souvent en contact avec des produits chimiques. En effet, vu qu’il pousse surtout au cours de l’automne, il fait face à un climat venteux et pluvieux qui est propice aux développements des bactéries et des champignons. C’est la raison pour laquelle l’agriculture conventionnelle utilise beaucoup d’anti-bactériens et de fongicides dans leurs cultures.
  • Les concombres et les épinards renferment aussi un fort taux de pesticides. 

Comment consommer bio sans se ruiner ?

On ne va pas se mentir, le petit inconvénient avec les produits bios, c’est qu’ils sont assez chers. Mais pour vous aider, voici quelques petites astuces pour avoir une alimentation saine, sans pour autant vous ruiner. 

Limitez vos achats sur les produits préparés 

Les salades déjà prêtes, ou les plats déjà préparés, bref tous les produits industriels sont nettement plus onéreux que les produits encore à leur état brut. Le fait de favoriser les produits bruts équivaut donc à économiser de l’argent. Mais cela vous permettra également d’améliorer vos talents de cuisinier ou cuisinière car vous devrez prendre le temps de préparez-vous même vos plats. 

N’achetez pas en gros 

 Avec les produits non bio, vous avez la possibilité d’acheter plusieurs produits en une fois, comme un pack de yaourt. Toutefois, avec les produits venant de l’agriculture bio, vous ne pourrez plus faire ça. En effet, vu que ces produits n’ont pas de conservateurs ils n’ont pas la même capacité de stockage que les produits conventionnels. N’achetez-donc que les produits dont vous avez vraiment besoin. 

Donnez plus de privilège aux circuits courts 

Le fait de consommer des produits bios dans les circuits courts vous permet d’économiser tout encourageant aussi l’économie locale. En outre, vous participez aussi à l’amélioration de l’environnement en réduisant les rejets toxiques et l’énergie dus à l’importation et à la production. 

Choisissez les fruits de saisons 

Vous ne devez pas seulement privilégier les produits locaux, mais aussi les produits de saison. Effectivement, le fait de manger des pommes en été ou des fraises en hiver n’a pas de sens, mais en faisant vous encouragez aussi la culture hors sol. Et vous ne ferez aucune économie car ces produits coûtent très cher. 

Inscrivez-vous dans une coopérative

Les coopératives sont en quelque sorte des groupes permettant à leurs membres de consommer bio à des prix plutôt raisonnables. Les plus célèbres d’entre elles sont à ce jour les AMAP

Achetez en vrac

C’est une très bonne astuce pour dépenser moins tout en consommant sainement car les produits bios en vrac valent moins que ceux emballés. 

Deux bons plans pour manger bios tout en économisant 

Aurore market 

C’est un petit site  e-commerce qui a été lancé en février 2018. Il se focalise sur la vente de produits biologique et leurs prix de vente est largement moins chers que ceux que proposent les supermarchés. En effet, vous pourrez constater jusqu’à 50 % de différence. Pour pouvoir en bénéficier il vous suffit juste d’adhérer à un abonnement annuel de 60 euros. Aurore market propose plus de 3000 références dans diverses catégories : beauté, épicerie comme les pâtes ou le riz, mais également des articles de jardinage. En outre, l’épicerie en ligne propose aussi une adhésion offerte à une famille à faibles revenus contre une adhésion achetée. 

La Fourche

C’est le même concept. C’est une épicerie qui fut créée en septembre 2018. Elle sélectionne des produits 100 % bios “ à fort engagement environnemental et social” et les vends à des prix très compétitifs, allant de 20 à 50 % moins cher qu’en magasin. Vous pourriez faire vos achats en ligne en faisant des tris par valeur pour trouver des produits végans, sans glutens, ou issus d’un commerce équitable par exemple. Afin d’y bénéficier vous devrez vous adhérez à seulement 58,80 euros par an soi 7,90 euros par mois.